Mettre fin à la violence contre les femmes, un rêve qui ne peut plus être différé, par Elahe Amani

Alors que les attaques et les viols en [Irak restent en grande partie ignorés->http://www.csmonitor.com/2008/1124/p07s01-wome.html], alors que les attaques [à l’acide et le viol de femmes afghanes->http://www.guardian.co.uk/world/2008/nov/22/afghanistan-gender-women-taliban], ces dernières semaines, par des forces talibanes restent irrésolues, [alors que les femmes en Iran subissent encore la violence->http://www.change4equality.org/english/], l’arrestation, la détention et le harcèlement perpétrés par le gouvernement dans l’espace physique et dans l’espace cybernétique et que le 25 novembre le site Internet de celles qui plaident pour changer les lois discriminatoires contre les femmes en Iran était filtré pour la 17e fois et alors que des atrocités sans fin contre des femmes au Congo, au Soudan et au Rwanda, la prostitution forcée et le trafic, les meurtres d’honneur et beaucoup d’autres formes de violence contre les femmes et les filles sont largement répandues, les sociétés civiles globales, les défenseurs des droits humains, les militants pour la paix, les militants pour les droits des femmes et des féministes se sont embarqués dans les 16 Jours de militantisme global contre la violence le 25 novembre.

Comme dans les paroles de Pat Humphries que plus de 30.000 femmes et plus de 1000 hommes ont chantées au Forum des ONGs à la Conférence de Pékin « On continuera d’aller de l’avant, jamais revenir en arrière ! »

Le 25 novembre 2008 est la Journée internationale pour l’Elimination de la Violence contre les femmes, le premier des [16 jours de militantisme global contre la violence de genre->http://www.cwgl.rutgers.edu/16days/home.html]. La campagne se terminera le 10 décembre qui est la Journée internationale des droits humains. Elle est aussi connue comme la « Journée du ruban blanc » en Afrique du Sud, au RU et au Canada.

Le Ruban blanc est un symbole d’espoir pour un monde où les femmes et les filles puissent vivre dignement et sans peur de la violence.

Le thème des 16 jours de militantisme global contre la violence de genre de cette année est « Les droits humains pour les femmes – les droits humains pour tous ». [Le 60e anniversaire de la déclaration universelle des Droits humains->http://www.un.org/events/humanrights/udhr60/] (1948-2008) est un moment historique pour reconnaître le travail collectif des défenseurs des droits humains dans le monde, garantir les conventions et les traités internationaux qui constituent le cadre des droits humains et récupérer les principes de la Déclaration de 1948 qui a connu une grande menace par la montée de l’extrémisme religieux, de la globalisation et du militarisme. Aujourd’hui, des militantes féministes pour la paix et des défenseurs des droits humains dans le monde entier font appel aux gouvernements ainsi qu’à la société civile globale et réclame qu’on mette fin à la violence contre les femmes. On ne peut plus « différer » plus longtemps le rêve de vivre dans un monde en paix, en sécurité et respectant les droits humains.

Histoire de la Journée internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes

Les 16 jours de militantisme contre la Violence de genre globale est une campagne annuelle qui trouvent leur origine dans le premier Institut de Leadership global des Femmes organisé par le Centre pour le Leadership global des Femmes en 1991. La campagne annuelle commence le 25 novembre, Journée internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes, jusqu’au 10 décembre, Journée internationale des Droits humains – afin de relier symboliquement la violence contre les femmes et les droits humains, et pour souligner qu’une telle violence est une violation des droits humains. Cette période de 16 jours met aussi l’accent sur d’autres dates significatives co mme le 1er décembre, Journée mondiale du sida, et le 6 décembre, qui marque l’anniversaire du massacre de Montréal.

L’histoire du 25 novembre remonte au 25 novembre 1960, quand les trois sœurs Patria, Maria Teresa and Minerva Mirabel, des militantes politiques en République dominicaine ont été assassinées dans un accident de voiture. Elles furent tuées pour leur implication dans leur lutte pour renverser le gouvernement de Rafael Trujillo. La violence d’état perpétrée contre les sœurs Mirabel est rapidement devenue un symbole de résistance, de dignité et d’inspiration pour l’élimination de la violence contre les femmes à domicile et dans la société. Leurs vies ont inspiré tous ceux qui les ont rencontrées et plus tard, après leur mort, pas seulement ceux en République dominicaine mais d’autres dans le monde.

En juillet 1981, des femmes de toute l’Amérique latine se sont retrouvées en Colombie. Épouvantées par l’étendue et la diversité de la violence contre les femmes, elles décidèrent de tenir annuellement une journée de protestation, et d’adopter le 25 novembre comme date de cette Journée internationale contre la Violence contre les Femmes à la mémoire des sœurs Mirabel. En 1991 était lancée la première campagne du Ruban blanc par un groupe d’hommes au Canada après le brutal assassinat de masse par balles de 14 étudiantes à l’Université de Montréal. En 1996, un an après la 4e Conférence de femmes de l’ONU à Pékin, en Chine, le Réseau national sud-africain sur la violence co ntre les femmes a lancé sa propre campagne du Ruban blanc et beau co up de groupes de femmes sud-africaines adoptèrent rapidement le symbole du Ruban blanc.

En 1998, le Ruban blanc fut lancé au RU et en décembre 1999, à la 54e session de l’Assemblée générale de l’ONU, une résolution officiellement reconnue par l’ONU a adopté le 25 novembre comme Journée internationale pour l’Elimination des Violences contre les Femmes.

La violence contre les femmes est un problème global qui touche les femmes de tous les âges, ethnicités, races, nationalités et origines socio-économiques. Les femmes subissent la violence basée sur le genre chez elles à la maison, dans la communauté et au niveau sociétal. Les femmes subissent de manière disproportionnée la violence domestique, les attaques sexuelles, le harcèlement sexuel, le trafic des personnes, le viol et même le harcèlement et la traque cybernétiques.

Les femmes subissent la violence et l’injustice perpétrées par des acteurs étatiques et non-étatiques. L’injustice et l’impunité économiques, politiques, sociales et religieuses est une barrière majeure aux droits humains des femmes et jouent co ntre la dignité dont les femmes méritent de jouir. Les femmes subissent aussi une violence qui ne tombe pas clairement dans le cadre des paradigmes cités plus haut mais qui nuit à leur santé, leur sûreté et leur sécurité et est une violation évidente de la capacité des femmes de jouir du droit humain élémentaire. Ces violations comprennent, mais ne se limitent pas, le mariage de petites filles dans l’enfance, les mutilations génitales féminines, les meurtres d’honneur, la violence liée à la dot y compris de brûler l’épouse, le viol comme arme de guerre, l’infanticide féminin, la stérilisation forcée, les attaques à l’acide, etc. Elles comprennent aussi des mesures sévères par un gouvernement de restrictions disproportionnées et de censure concernant la présence des femmes dans le monde cybernétique en filtrant les blogs et les sites Internet de femmes co mme c’est le cas en Iran.

Alors que globalement une femme sur trois subit de la violence dans son cycle de vie, de l’enfance à la vieillesse, dans beau coup de sociétés où la paix, la démocratie et les droits humains sont menacés par les forces de l’extrémisme/fondamentalisme religieuse, de la militarisation, de l’agression et de la guerre, les droits des femmes et même le corps des femmes sont le champ de bataille pour gagner une identité culturelle ou revendiquer la victoire par les forces d’agression et d’occupation.

Le cadre global des droits des femmes a été présenté dans des conventions telles que les [Conventions sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination contre les Femmes->http://un.org/womenwatch/daw/cedaw/] (CEDAV), et dans des documents d’autres conférences de l’ONU comme [la Déclaration et le Programme d’action des Droits humains de Vienne->http://www.unhchr.ch/huridocda/huridoca.nsf/(Symbol)/A.CONF.157.23.fr], [le Programme d’Action du Caire->http://www.iisd.ca/cairof.html], [la Plateforme pour l’Action de Pékin->http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/platform/] et les [Objectifs de Développement du Millénaire->http://www.un.org/french/millenniumgoals/]. Depuis 1975, date de la première Conférence des femmes de l’ONU, à Mexico , les femmes ont réclamé globalement des changements significatifs et ont inséré leurs revendications dans la cadre global des droits des femmes, de vivre dans un monde dans la dignité et le respect, la paix et la prospérité, avec des opportunités et des droits égaux. Pourtant, malgré le fait que des gouvernements, des USA au Congo, de l’Iran à l’Afghanistan, de l’Afrique du Sud au Guatemala aient signé ces documents, (parfois une version du document entre parenthèses) les femmes ne sont pas significativement dans une meilleure position à cause du manque de ressources nouvelles et additionnelles, de la montée de l’extrémisme religieux, de la globalisation et de la militarisation. Ces scénarios ont créée un environnement de peur et une menace pour les gains pour lesquels les femmes, au niveau global et local, ont lutté si fort pour manifester dans ces processus.

Une des définitions la plus complète et la plus globale de la « [violence co ntre les femmes->http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/platform/violence.htm] » a été formulée lors de la Conférence des femmes à Pékin, en 1995. Dans la Plateforme pour l’Action, le terme a été défini co mme « tout acte de violence basée sur le genre qui résulte en, ou résultera probablement, en un dommage physique, sexuel ou psychologique ou une souffrance pour les femmes, y compris la menace de tels actes, la cœrcition, ou la privation arbitraire de liberté, que cela se passe en public ou dans la vie privée. »

Les générations qui ont donné forme au mouvement global des femmes depuis 1975, à la première Conférence des femmes et introduit des problèmes comme les droits humains des femmes, la violence contre les femmes, l’égalité de genre, le rôle des femmes dans la construction de la paix et d’autres problèmes cruciaux des marges aux centres de l’agenda global, rejoignent à présent le cercle des aînés. Les jeunes femmes nouvelles et émergeantes prennent le leadership pour faire avancer l’état critique des femmes pour l’égalité de genre, la paix et le développement. Le récent [Forum global de l’AWID->http://www.awid.org/] sur les Droits des Femmes et le Développement à Cape Town, Afrique du Sud, la lutte de Coalition pour l’égalité de genre pour qu’on tienne compte de l’égalité de genre dans [le Forum Social Mondial->http://www.forumsocialmundial.org.br/index.php?cd_language=3&id_menu=], prévu en Amazonie, Brésil, la voix forte de gens plus jeunes engagés dans les élections US, les jeunes femmes courageuses qui écrivent l’histoire du mouvement des femmes pour l’égalité et la dignité en Iran et les jeunes hommes et femmes afghans et palestiniens qui n’ont jamais abandonné la lutte pour vivre en paix, en sécurité, le respect des droits humains sont des signaux lumineux d’espoir et des sources d’inspiration pour un monde, que le rêve des droits humains, de la dignité, de la paix et de la prospérité ne peut plus être différé.

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