Le droit familial discriminatoire en Iran est sur le point de faire quelques pas en arrière ! La « Loi de protection de la famille » est passée rapidement et sans problème pendant la première session de discussion de la Commission légale et judiciaire du Parlement iranien en juillet 2008, à peu près un an après sa rédaction.
L’opposition à cette loi a solidifié une des plus grandes coalitions constituée pour protester contre une loi ces dernières années. Un groupe de femmes militantes global et étonnement diversifié, des féministes, des militantes des droits humains, ainsi que des groupes laïques et religieux (y compris certains groupes de femmes conservatrices), est contre cette loi et réclame que le gouvernement agisse pour empêcher qu’elle passe par un vote final du Parlement.
La loi est une violation flagrante des droits humains des femmes iraniennes, renforçant les lois discriminatoires actuelles et créant un environnement favorable à la polygamie. Le mouvement des femmes a réclamé que la loi soit abandonnée car elle renforce les lois existantes inégalitaires en matière de divorce et rend plus compliqué et difficile pour les femmes d’introduire une requête en divorce. Alors que le mouvement des femmes a travaillé constamment pour une égalité des lois sur le divorce, la loi représente un énorme recul dans ce combat. Elle retire l’obligation d’enregistrer les « mariages temporaires » plutôt que d’interdire totalement ces mariages et suggère une imposition des dots (Mehr) qui ont traditionnellement fourni une fragile sécurité financière aux femmes. Ce faisant, la loi dénie aux femmes iraniennes un droit égal d’accès aux ressources, décourageant leur participation à la force de travail pour assurer leur sécurité économique. Elle rend, au contraire, la vie des femmes iraniennes considérant un mariage avec un étranger plus complexe, allant jusqu’à stipuler des châtiments pour le « crime » d’épouser un ressortissant étranger.