UN NOUVEAU PAS DU REGIME ISLAMIQUE EN IRAN POUR REPRIMER LE MOUVEMENT DES FEMMES POUR L’EGALITE : L’EMPRISONNEMENT D’ALIEH EGHDAM DOUST

En juin 2006, une manifestation pacifique de femmes revendiquait l’égalité des droits dans les rues de Téhéran. Alieh Eghdam Doust a alors été arrêtée pour y avoir participé, puis a été condamnée à ۳ ans de prison. Début Février 2009, elle a été transférée à la prison d’Evin en Iran pour purger sa peine.

Au cours de l’année dernière, des dizaines de militant(e)s pour les droits des femmes ont été arrêté(e)s. Quarante ont été inculpé(e)s par les tribunaux du régime islamique à des peines de prison, puis libéré(e)s contre de lourdes cautions. Cette manière de procéder est mise en oeuvre par le régime islamique pour mettre sous pression les féministes et les réduire au silence.

Quatre femmes kurdes, Fatemeh Goftari, Hana Abdi, Ronak Safar Zadeh et Zeynab Bayazidi dont les trois dernières sont des militantes de la campagne « Un million de signatures pour l’abrogation des lois discriminatoires envers les femmes en Iran », sont toujours en prison. Elles subissent une double pression du fait d’être à la fois des militantes pour les droits des femmes et kurdes. Le régime islamique demeure sourd face aux voix qui s’élèvent au niveau international pour revendiquer leur liberté.

Avant l’arrivée des islamistes au pouvoir en 1979, Alieh Eghdam Doust était enseignante au lycée. Comme beaucoup d’autres cadres de l’éducation nationale, elle a été licenciée pour non-adaptation de sa conduite au modèle imposé par les gouvernants. Durant la grande vague de répression menée par le régime islamique dans la première décennie de son règne, Alieh a également connu la prison politique et y a passé ۶ ans de sa vie entre 1983 et 1989. Ce passé représente un autre élément que le régime mettra probablement en avant pour alourdir l’inculpation d’Alieh et augmenter la pression contre elle.

Au-delà de ces faits inquiétants, l’emprisonnement d’Alieh Eghdam Doust est une nouvelle initiative pour élargir la répression du mouvement des femmes iraniennes pour l’égalité. Nous avertissons les organismes internationaux pour :

– que Alieh Eghdam Doust soit libérée ;

– que les droits élémentaires des iraniennes soient défendus et qu’elles puissent mener leur lutte pour l’accès aux droits humains ;

– que les mitant(e)s des droits des femmes en Iran qui luttent pour l’égalité, malgré la censure et la répression, soient soutenu(e)s ;

– que la voix des femmes qui revendiquent leurs droits, ne soit pas étouffée.

Réseau international de la solidarité avec les féministes en Iran

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