Protestation contre l’exécution des combattant(e)s kurdes – Lutte contre la terreur en Iran

۲۶ novembre 2009

La République islamique d’Iran, en dépit de toutes les contestations internationales, a pendu Ehssan Fatahian, un jeune militant kurde, qui avait été condamné, pour ses activités dans un groupe politique opposant kurde, par le tribunal islamique à ۱۰ ans d’emprisonnement. Cette décision néfaste ne relève pas du hasard. Le régime iranien a légalisé l’absence des droits citoyens et des discriminations religieuses, ethniques et sexistes. Les activités de tous les groupes sociaux et culturels sont illégales. Dans ce contexte, les étiquettes de séparatisme et de terrorisme ouvrent la voie au massacre de militant(e)s politiques et sociaux des minorités et permettent aussi aux gouvernants de justifier la terreur et la répression des luttes sociales et politiques dans tout le pays.

Nous demandons : qui sont ceux qui méritent l’étiquette de terroristes ?

Nous répondons : ceux qui dépensent la fortune du pays pour encourager les activités terroristes du Hamas et du Hezbollah au niveau international ; ceux qui répondent aux revendications légitimes des Iranien(ne)s par la prison, la torture et la mort. La terreur est en effet l’essence de ce régime qui fait de la religion une idéologie.

Nous demandons : qui sont ceux qui veulent la division de l’Iran ?

Nous répondons : les gouvernants qui, avec la non-reconnaissance des droits élémentaires citoyens, la sacralisation de toutes les discriminations et la négation de la liberté de parole et d’organisation, diffusent chaque jour la haine et la violence. Dresser et consolider des frontières ethniques, sexuelles et religieuses est le sens du gouvernement établi au nom de l’islam.

Nous interpellons toutes les consciences éveillées en Iran et dans le monde entier pour soutenir sans condition les militant(e)s politiques et sociaux des minorités, plus particulièrement les militant(e)s kurdes emprisonné(e)s dans les prisons de la République islamique et menacé(e)s d’exécution.

Depuis le 9 novembre 2009, plus de 50 hommes et femmes, emprisonné(e)s à Evine et dans des villes de Sanndaje, Ghorve, Mahabad et Oromieh, sont en grève de la faim pour protester contre le verdict de l’exécution d’Ehssan Fatahian. Il a été exécuté. Mais cette grève de la faim continue : car l’exécution menace des dizaines de prisonnier(e)s. Parmi lesquels se trouvent Zeinab Jalalian, Habib Latifi, Ramazan Ahmad, Farhad Tchalesh, Rostam Arkia, Fassih Yassemani, Rachid Akhandi, Ali Heydarian, Farhad Vakili, Hussein Khazri, Farzad Kamangar, et Shirkou Maarefi.

Etant donné l’exécution d’Ehssan Fatahian, la menace qui pèse sur ces prisonnier(e)s est très sérieuse. De plus, dans la région du Sistan et d’autres lieux d’Iran, plusieurs prisonnier(e)s politiques ont été condamné(e)s à mort : parmi eux, Mohamad Reza Ali Zamani, accusé de royalisme, et Hamed Rouhi, accusé d’avoir soutenu l’organisation des Moudjahiddines du Peuple.

Nous demandons aux Nations Unies et aux Etats qui mènent des négociations avec l’Iran sur le dossier atomique et les dossiers économiques, d’intégrer la condition de la sécurité de ces prisonnier(e)s dans leurs pourparlers avec la République islamique.

Réseau international de solidarité avec les féministes en Iran :

Shahla Abghari (Etats-Unis), Parissa Ahmadian (Allemagne), Elaheh Amani (Etats-Unis), Irandokht Ansari (France), Maryam Azimi (Allemagne), Chahla Chafiq (France), Parvin Ebrahimzadeh (Allemagne), Giti Edalati (Allemagne), Monireh Kazemi (Allemagne), Atefeh Jafari (Allemagne), Mihan Jazani (France), Akram Moussavi (Allemagne), Sabri Najafi (Italie), Shahin Nawai (Allemagne), Mojdeh Nourzad (Allemagne), Anne-Assieh Pak (France), Mahshid Pegahi (Allemagne), Mihan Rusta (Allemagne), Elahe Sadr (Allemagne), Gitit Salami (Allemagne), Hellen Vaziry (Allemagne)

Avec le soutien de :

Frauen Tribunal e. V. Hannover, Iranisch-Deutscher Frauenverein Köln

Leila Aslan (Allemagne), Yasi Baiani (Canada), Laleh Baschardust (Allemagne), Zainab Gharahviski (Allemagne), Mehrangiz Hakimi (Allemagne), Efat Mahbaz (Angleterre), Shirindokht Pardar (Allemagne), Farideh Pourabdollah (Etats-Unis), Nayereh Tohidi (Etats-Unis), Fatemeh Tabatabaei (Allemagne), Ferdos Tajel Dini (Allemagne), Haideh Torabi (Allemagne), Mina Zarin (Allemagne)

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