Je m’inscris dans une démarche universelle. Je suis convaincue et considère que la liberté et l’égalité ne doivent pas se redéfinir en fonction de la couleur de peau des femmes, ni même en fonction de l’endroit où elles vivent.
Je trouve que ces féministes iraniennes ont choisi de combattre leur oppression d’une une manière extrêmement forte, intelligente et pertinente. Et nous, là où nous sommes, elles peuvent nous inspirer en termes de réflexion, en termes de choix et de projets. Elles nous donnent la force de continuer à avancer. Aujourd’hui, on voit bien la montée de tous les obscurantismes, les instrumentalisations des institutions à des fins d’oppression et particulièrement en direction des femmes. Et ces femmes, qui ne sont pas ici en France, qui ne sont pas en Europe ou en Occident, qui appartiennent aux pays musulmans, font la démonstration évidente et criante que la liberté et l’égalité ne sont pas des valeurs occidentales. Et tous ceux et celles qui dénoncent les mouvements féministes universalistes, qui disent que la liberté et l’égalité sont des valeurs occidentales, du « féminisme blanc », qui accusent le mouvement NPNS, qui ont lancé l’appel des féministes indigènes : je ne vois pas quelles accusations ils peuvent porter à ces femmes.
NPNS s’inscrit dans une démarche de progrès des consciences. On est parties de rien, on est parties de la cité, pour sortir et rentrer dans le cadre qui représente le monde. Et tous les combats qui représentent l’émancipation des individus et plus particulièrement des femmes sont pour nous très importants. Et parce que je suis musulmane, il est aussi très important que je puisse m’appuyer sur des luttes féministes qui viennent du Maroc, d’Algérie, d’Iran… elles sont pour nous à la fois source de réflexion et source de force pour continuer.